Des mets aux épices locales

Le Cameroun culturel est marqué par des voyages qui donnent à découvrir les modes de vie et d’organisation de ce pays avec ses plus de 4 grands groupes ethniques et plus de 250 tribus et cultures. Vous apprendrez à connaitre les modes d’organisation des sociétés traditionnelles, leurs us et coutumes, les objets du quotidien et leurs arts alimentaires. Découvrez les musées, les festivals, les arts, les palais des chefs et notables, bref, ce que les médias ne montrent pas souvent.

Peut-on parler de cultures sans prendre en compte la cuisine ? En effet, la cuisine camerounaise fait partir de l’une des plus diversifiées, des plus riches et des plus épicées d’Afrique. Avec une terre fertile et une population travailleuse, quasiment tous les types d’aliment d’Afrique sont cultivés et cuisinés au Cameroun. C’est une cuisine qui au fil du temps se mélange aussi aux spécificités venues d’ailleurs pour s’enrichir plus. Que dire encore du fameux ndolè aux crevettes, du taro pilé à la sauce jaune? Eux dont la renommée a traversé les frontières. Vous goutterez donc à une cuisine riche variée et exceptionnelle, assaisonnée aux épices locales (toutes aussi variées) et accompagnée quelques fois de bières, de vins locaux (le matango, le bili-bili, …). Bien-sûr, ceux à l’estomac délicat n’ont pas de souci à se faire, même les plats étrangers sont disponibles dans tout le pays.

La cuisine des régions septentrionales du Cameroun

Dans les régions septentrionales, le couscous de mil est bien présent. Ils est très souvent accompagné de sauce gombo avec de la viande de bœuf ou de mouton. on y rencontre aussi dans les restaurants le couscous de manioc. Entre autres aliments de prédilection dans les régions septentrionales, il faut ajouter le millet, le sorgho, les feuilles jeunes de sissongho, l’oseille ( localement appelé foléré).  Dans les régions du grand nord Cameroun, il existe plusieurs variétés de boissons alcoolisées produites le plus souvent par les femmes. Ce sont par exemple le bili-bili, le kwata, l’odontol. Même si ces plats sont très présents dans les restaurants, tout à côté vous avez des plats venus d’ailleurs. Il n’y donc pas de soucis pour qui voyage vers le nord. 

Si vous visitez l’est du Cameroun demandez un bon plat de mbol, la spécialité locale. C’est un met à base de couscous de manioc et d’une sauce gluante et très appétissante. A coté de lui vous trouverez une belle brochette d’autres spécialités bien de là-bas. 

La cuisine dans les forêts du sud Cameroun

Les régions du Centre et du Sud vous donnent de déguster les feuilles. Le sangha, un plat fait de mais jeune et des feuilles émincées. Il peut être sucré ou non, salé ou pas. Vous mangerez là-bas aussi, le bongo tchobi, une sauce noire très appétissante avec le machoiron et qui s’accompagne de riz, de macabo, des plantain ou un autre complément. un autre plat bien apprécié c’est l’okock, un mélange de feuille ligneuse avec la pâte d’arachide et de l’huile de palme. il s’accompagne généralement de manioc ou de bâton de manioc. Ces régions dont la cuisine est bien variée offrent une dizaine d’autres mets tous très nourrissants. il faut aussi reconnaitre à ces régions leur maitrise des bouillons. Bouillons de poissons d’eau douce dont le très nourrissant « kanga », de viande de brousse, de viande de bœuf, de gibier, de poissons bar. Il y a aussi le ndomba, une sauce piquante faite de poissons et d’un mélange d’épices le tout emballé dans des feuilles. Le ndomba peut aussi se faire avec les reptiles comme la vipère, le python, le crocodile, le varan ou les gros lézards. Ces bouillons sont le plus souvent accompagnés de tubercules, de plantains et rarement de riz. 

La cuisine dans le littoral, entre grillades et braises

Le littoral a deux plats dont les renommées nationales et internationales sont validées. Le ndolè, un plat fait des feuilles de ndolè, des arachides écrasés, des oignons, crevettes, viandes… et qui se mange avec du riz, ou des tubercules. Quand il est préparé dans les règles, vous ne finirez pas d’en consommer. Parmi les plats de la région, il faut noter le plat de crevettes grillés, il est fortement assaisonné et s’accompagne de riz, de plantain et des ignames blancs. A côté de lui, parlons du poisson braisé. On le trouve dans toutes les villes et villages du Cameroun. Une fois la nuit tombée, devant les snacks et restaurants; des comptoirs s’installent pour braiser le poisson. C’est l’un des plats camerounais les plus prisés. Je vous concède qu’il est vraiment appétissant. Si vous faites un tour vers les plages, prenez le temps de le consommer. 

La cuisine des grassfields, le grand ouest Cameroun

En allant vers l’ouest et le nord ouest la couleur jaune vous accueille. Le taro est une spécialité  bien de là-bas. Sa sauce de couleur jaune. Un plat qu’on dit réservé aux notables et aux hauts dignitaires des chefferies. Il est généralement servi lors des grandes cérémonies festives pour honorer les ayant-droits. Il est aujourd’hui un plat démystifier et dont tout le monde peut passer commande dans un restaurant. Un autre plat typique de l’ouest Cameroun, le kwuii, une sauce gluante dont l’ingrédient principal est la sève d’une plante, à laquelle sont ajoutées plusieurs autres épices pour augmenter le goût. Il se mange accompagné de couscous de maïs. Il est généralement préparé lors de l’accouchement pour dit-on faciliter le nettoyage du ventre et souhaiter la bienvenue au nourrisson. 

A côté de ces plats traditionnels, il faut ajouter le pilé, pour designer le plantain pilé mélangé au haricot, les pommes, bananes, et macabos pilés. Le râpé, un autre plat très apprécié et qui s’accompagne de sauce blanche (à base d’arachide non grillé, mais trempé). La tenue militaire qui prend son nom de la ressemblance de ce met avec la tenue militaire. C’est un mélange de maïs de feuilles de taro, d’huile de palme et des épices. Que dire du koki, le gâteau de haricot. un savant dosage de haricot koki, d’huile de palme et parfois des feuilles de taro, le tout emballé dans une feuille et bien cuit. très apprécié, il s’accompagne de quasiment tous les tubercules. La banane malaxée, un plat typique de l’ouest fait à base de banane épluchée, d’arachide trempé, d’huile de palme, de poisson, viande ou poisson fumé.

La cuisine du sud ouest Cameroun

Au pied du Mont Cameroun, la région présente comme toutes les autres régions une cuisine variée. Tout d’abord le eru, un plat fait à base de feuille non ligneuse de crevettes, de viande de bœuf, de peau de bœuf du poisson fumé et une bonne dose d’huile rouge. Il s’accompagne des couscous appelé water-fufu ou de tapioca mouillé. Il est incontournable dans la quasi-totalité des restaurant digne  de la région. Le ekwang, un autre plat très apprécié fait de macabo râpé, mélangé aux feuilles de taro, de poisson et de viande et cuit ensemble. Il faut citer également le kwakoukou and banga soup. C’est un plat principalement constitué de macabo rapé et d’une sauce faite avec le noyau des mangos. Enfin il faut citer le kwakoko, un mélange de macabo rapé de crevettes, de poisson fumé, de feuille de taro le tout bien emballé dans des feuilles. Lui est vendu dans les gares routières, les places du marché, les bars…

Tout compte fait, cet article cite à peine la cuisine camerounaise. Elle est riche, abondante et s’accompagne d’une dizaine de boissons localement produites. Partez sur le voyage senteurs et saveurs du Cameroun pour en gouter beaucoup d’entre eux !!!